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Fête de la moisson et homélie du 9 septembre

lundi 10 septembre 2018Non classé

 

La fête des prémices et la fête des moissons (Lévitique 23.9-22) Extrait

L’Eternel dit à Moïse: «Transmets ces instructions aux Israélites: Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne et que vous y ferez la moisson, vous apporterez au prêtre la première gerbe de votre moisson. Il fera avec la gerbe le geste de présentation devant l’Eternel afin qu’elle soit acceptée, il fera le geste de présentation le lendemain du sabbat. Le jour où vous présenterez la gerbe, vous offrirez en holocauste à l’Eternel un agneau d’un an sans défaut. Vous y joindrez une offrande de 4 litres et demi de fleur de farine pétrie à l’huile, comme offrande passée par le feu dont l’odeur est agréable à l’Eternel, et vous ferez une offrande d’un litre de vin. Vous ne mangerez ni pain, ni épis rôtis ou broyés jusqu’au jour même où vous apporterez l’offrande à votre Dieu. C’est une prescription perpétuelle pour vous au fil des générations, partout où vous habiterez. »Depuis ce lendemain du sabbat, depuis le jour où vous apporterez la gerbe pour faire le geste de présentation, vous compterez sept semaines entières. Vous compterez 50 jours jusqu’au lendemain du septième sabbat et vous ferez une offrande nouvelle à l’Eternel. Vous apporterez de vos maisons deux pains pour qu’ils soient présentés. Ils seront faits avec 4 litres et demi de fleur de farine et cuits avec du levain, en tant que premières parts réservées à l’Eternel. … »Quand vous ferez la moisson dans votre pays, tu ne moissonneras pas ton champ jusqu’aux bords et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner. Tu laisseras cela au pauvre et à l’étranger. Je suis l’Eternel, votre Dieu.»

 

Fête de  la moisson joyeuse et enthousiaste au CLos Masure du Tilleul, dans un manège aménagé, installé, décoré par l’équipe de l’animation pastorale soutenue par de nombreux paroissiens bénévoles.

Le résultat était magnifique : un décor champêtre et une belle estrade installée pour les officiants, les prêtres, le père Philippe Tassel et le père Didier Roquigny, le diacre Jean-Michel Reignier et tous les participants à l’office.

 

Des guirlandes, des bouquets d’épis, des fleurs séchées, des bottes de paille en assise pour les paroissiens, quelques chaises pour les plus âgés, et tout le monde a trouvé une place.

 

 

Toute une équipe de musiciens, avec piano, guitare, saxophone, flute traversière, une chorale au grand complet, accueillaient  une foule de plus de 200 personnes venue entendre cette messe dans ce lieu inhabituel. 

 

 

 

Les enfants costumés traditionnellement ont ouvert la célébration et ont apporté  les épis de blé, les  pains et les brioches au moment de l’offertoire, tenant fièrement les paniers bien remplis qu’ils portaient bien haut. Chaque paroissien a reçu son épi de blé et son morceau de pain ou de brioche.

 

 

Notre curé Didier Roquigny a prononcé une belle homélie émouvante, passionnante,  puissante, sur la solidarité face à la détresse humaine dans le monde agricole, que vous trouverez à la fin de l’article ci-dessous.

Les paroissiens se sont ensuite retrouvés pour un verre de l’amitié offert par la commune du Tilleul à l’extérieur ou des chapiteaux avaient été montés, puis beaucoup sont restés pour déjeuner ensemble, partager et déguster le repas et les desserts préparés par de nombreux pâtissier(e)s bénévoles .

 

 

 

 

 

Le buffet très varié et bien garni offrait un bon repas suffisant pour permettre une après midi sportive pour ceux qui le souhaitaient.

Pour les amateurs de musique, des concerts modernes et jazz animaient l’après-midi. Des animations variées  étaient prévues tout le long de l’après-midi comme la marche à pied, la promenade en calèche ou à dos de poney, des jeux de cartes en intérieur pour les uns et des jeux d’extérieurs des plus animés pour les autres, et certains ont même pu se faire tirer le portrait.

Mais avant les jeux, des courageux, emmenés par notre curé, ont remisé les bottes de paille pour l’hiver. En bleu de travail, notre curé a montré que son enfance dans une ferme lui a laissé des souvenirs bien précis en matière de fenaison.

Mais, malgré ces travaux de force, il a encore eu l’énergie pour jouer avec les enfants dans une course folle les jambes emprisonnées dans un sac !

 

 

 

Jeux du palet, corde à tirer, vache tirelire, lancer de cerceau, chamboule tout, course en sac,  jeu de boules, ont été testés dans la joie et la bonne humeur et ont eu un franc succès !

     

 

Et on a même vu certaines espiègleries.

 

Remercions tout particulièrement la logistique de cette fête dont la préparation a demandé des jours et des jours. Arnaud, Marguit, Dominique, Christelle, et tous ceux dont je n’ai pas mentionné le nom, et toute l’équipe des bénévoles qui ont vraiment beaucoup travaillé pour que cette fête se fasse et que tous y trouvent le plaisir espéré. Tous ont fourni de gros efforts, de tout leur cœur.


L’équipe d’animation paroissiale et les bénévoles qui ont préparé les tables, ont servi les plats, les desserts, ont desservi les tables n’ont pu se restaurer qu’une fois tous les paroissiens partis.

 

 

 

 

Le rangement des tables, des chaises, l’enlèvement de toute les décorations, la remise à vide du manège a été très éprouvante, comme vous pouvez le voir !

 

 

A l’année prochaine, certainement pour une nouvelle fête , encore plus belle.

 

 

 

Lydia D.

Paroisse Saint Gabriel Cap de Caux

Dimanche 9 septembre 2018, Le Tilleul

 

Fête de la Moisson et de la Saint Gabriel

23ème dimanche du temps ordinaire

 

 

Première lecture : Livre du Prophète IsaÏe (35, 4-7a)

Deuxième lecture : Lettre de Saint Jacques (2, 1-5)

Evangile : Saint Marc (7, 31-37)

 

 

Aller là où ça dérange,

Faire bien toutes choses.

 

 

Jésus va là où il ne devrait pas aller : en dehors de la Palestine, chez des païens, des gens qui ne sont pas de religion juive, donc qui n’attendent aucun messie.

Et ça marche ! Là, contre toute attente, non seulement il est accueilli, écouté mais en plus les gens croient en lui. Hier, c’était une mère « libanaise » qui s’en remet à Jésus pour libérer sa fille prisonnière du démon. Aujourd’hui c’est un sourd-muet qui retrouve l’ouïe et la parole.

 

C’est le monde à l’envers – ou plutôt remis à l’endroit : ceux qui devraient croire au Messie Jésus de Nazareth n’y croient pas, et ceux qui ne sont pas censés l’entendre y croient !

Nous en concluons que Jésus est efficace là où il ne devrait pas être, là où il n’est pas attendu. C’est à dire

  • chez les païens qui ne savent rien des promesses faites par le Dieu d’Israël
  • chez les malades et les estropiés de toute sorte, abimés par la vie
  • chez les malheureux, les pauvres en tout genre qui peinent à survivre

 

A la différence de ses concitoyens juifs, notamment ceux de Nazareth qui n’attendent rien de Jésus par qu’ils pensent le connaitre, toux ceux qui croient en lui ont une soif de vivre, un grand désir de s’en sortir, une volonté de renaître. Non seulement Jésus ne les déçoit pas, mais il les exauce au-delà même de l’imaginable. C’est pour cela qu’il fait naître une grande Espérance : « Cet homme Jésus fait bien toutes choses ».

 

Tout est clair chez lui, d’où sa puissance dans l’action.

Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous sommes dans un endroit un peu inattendu…

Mais demain, où serons-nous ? Reprendrons nous nos petites habitudes ?

 

C’est aux mêmes endroits qu’il nous faudra aller nous autres disciples du Christ, amis de Jésus. Nous devons l’imiter en allant là où nous ne devrions pas, là où plus personne n’attend quoi que ce soit de qui que ce soit. Y compris des lieux inconfortables où la misère suinte.

 

La miséricorde de Dieu n’est jamais aussi puissante que quand les disciples du Christ vont au contact de la détresse humaine. Osons :

  • dénoncer les injustices dans la répartition des terres à vendre
  • renoncer à une nouvelle extension de vos surfaces agricoles au profit d’une plus petite exploitation qui a du mal, ou au d’un jeune qui veut s’installer
  • venir en aide aux familles qui peinent à boucler les fins de mois pour permettre aux enfants de s’en sortir
  • réintégrer les anciens pour qu’ils retrouvent leur utilité sociale au service des générations plus jeunes
  • dénoncer les formes de prédation qui gangrène notre société

 

Si nous venons à la messe le Dimanche, c’est bien pour recevoir l’énergie d’aller sur ces terrains là, c’est pour que la nourriture reçue nous aide à sortir de nos zones de confort, à quitter le canapé pour enfiler les chaussures de rando pour apporter un peu de réconfort, de cette tendresse de Dieu que le Christ a manifesté de son vivant.

Car maintenant le Christ, c’est nous tous, ici rassemblés, qui formons son corps vivant.

Que cette journée soit le début d’une nouvelle étape dans notre vie chrétienne au service du prochain.

 

Allons là où nous ne sommes plus attendus : Nous y trouverons le Christ !

 

Père Didier Roquigny

 

 

 

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